Traitement
des déchets : Enjeux politiques et économiques, le cas de Montpellier
Texte de présentation du
débat proposé au CAD le samedi 9 novembre à 18 heures par le porte-parole de
ICI-ROM (Initiatives Contre l’Incinération et pour le Recyclage des Ordures
Ménagères)
Alors que les élus n’ont
pas été capables en 10 ans de choisir et de mettre en place une politique
cohérente sur les déchets, Monsieur Frêche envisage ( sérieusement ?) en
deux mois, d’organiser un référendum dans la communauté d’agglomération pour
que la population décide de s’engager dans la filière compostage-méthanisation
ou la souricière incinération.
Pour masquer leur
incompétence, tout à coup, des élus se souviennent qu’il existe une population
et font mine de lui demander de trancher, alors que depuis des années, ils
n’ont pas écouté les associations qui réfléchissent aux problèmes des déchets
et proposent des mesures en matière de réduction à la source en quantité et
toxicité, collecte sélective, réutilisation, recyclage, compostage…
Le travail associatif va
dans le sens d’une gestion des déchets respectueuse de l’environnement :
il est primordial que les élus lui portent au moins autant d’intérêt qu’aux
propos des techniciens-représentants de commerce de l’industrie.
Nous savons que
l’incinérateur de Lunel-Viel a été prévu structurellement pour doubler sa
capacité en prévision de l’apport de déchets de Montpellier.
C’est donc sans surprise
mais avec beaucoup de dépit , que nous voyons des élus qui n’ont pas fait grand
chose pour solutionner le traitement des déchets dans le respect de
l’environnement et de leurs concitoyens, continuer dans l’erreur en préconisant
l’incinération avec des arguments grossièrement mensongers.
Nous savons que les élus
n’ont pas toujours le temps de bien s’informer sur un sujet aussi peu
gratifiant, mais nous sommes toujours stupéfaits de voir avec quel aplomb ils
étalent leur ignorance.
Les journalistes aussi
persistent à opposer incinération et enfouissement, alors qu’il reste 30 à 40 %
de la masse des ordures après incinération. Ces « machefers » ne sont
jamais utilisés sur les autoroutes pour des raisons techniques (tassement
irrégulier, …), ni mis en décharge, mais dispersés sans suivi ni contrôle en
sous-couche routière de voiries peu
roulantes (lotissements, remblais, …)
et ne sont jamais « dilués », ce qui est strictement interdit pour
tout produit issu d’installations classées (ces cendres peuvent contenir plus
de 2 gr de plomb par kilo, et devraient
être stockées en CET (centre d’Enfouissement Technique ) de classe 1
(réservé aux produits les plus toxiques).
Si une mobilisation de la
population ne met p as un frein à
l’attitude des élus face à l’emprise des entreprises privées sur les services
collectifs, la profusion des déchets continuera de remplir leurs caisses au
détriment de l’environnement et de la santé.