Manifestations, débats, projection, etc...
à venir.


Mars 2012



1 mars  3 mars  15 mars  23 mars  29 mars


"Les Droits de l’Animal s’opposent-ils au Droits de l’Homme ?"

présenté par Pierre Jouventin, Directeur de Recherche au CNRS en écologie-éthologie

Les avancées de la science contredisent radicalement la conception cartésienne de « l’animal-machine » ou le statut juridique actuel de « bien meuble ». Mais tandis que les preuves d’une continuité cognitive entre l’humain et l’animal s’accumulent, le sens commun continue de tenir les animaux pour des êtres dépourvus de raison et de sentiment. Il est vrai que ce négationnisme sert de nombreux intérêts économiques (abattoirs), technoscientifiques (expérimentations), récréatifs (chasse, corridas) et même philosophiques (suprématie de l'homme sur les autres espèces).

Comment les idées sur ce sujet ont-elles évolué au cours du temps en fonction des connaissances acquises ? Sommes-nous prêts à élargir notre considération aux animaux ? N'est-ce pas une menace pour l'humanisme ? Ce débat sur l'animal n'est-il pas un luxe et une perte de temps en pleine crise financière et sociale ?

Tel sera le sujet de la conférence-débat et tel était le sujet d’un colloque organisé le 14 novembre 2009 à l’université Paris V-René Descartes par les associations Droits des animaux et Tribune animale dont est issu le livre paru en 2010 aux éditions Imho dans la collection « Radicaux Libres » : 'La raison des plus forts : la conscience déniée aux animaux' sous la direction de Pierre Jouventin, David Chauvet et Enrique Utria). Pierre Jouventin a fait paraître en 2001 chez Belin-Pour la science un livre grand-public sur ses recherches de terrain sur le comportement animal 'Les confessions d'un primate' et il vient de publier chez Flammarion 'Kamala, une louve dans ma famille '.

Jeudi 1 mars 2012 à 20h30 au Centre Ascaso Durruti, 6 rue Henri René, 34 Montpellier.




L'extrême droite : mieux la connaître pour mieux la combattre

présentée par un militant antifasciste du Scalp de Paris

Conférence-débat suivie d’un « Fallait-pas » (Chacun apporte un petit truc à manger ou boire à partager ensemble)

À travers un diaporama qui, après un rapide balayage de l'histoire de l'extrême droite française depuis la création du Front national en 1972, présente en images l'état actuel de ses différentes tendances, nous vous invitons, en connaissance de cause, à débattre ensemble de la riposte antifasciste à mettre en place pour enrayer la progression d'un mouvement qui semble, malheureusement, avoir ces temps-ci le vent en poupe.

L'extrême droite française a connu ces derniers années des bouleversements qui ont changé sa physionomie. Dans le même temps, les représentations du mouvement nationaliste n'ont pas vraiment évolué dans l'opinion : or, pour la combattre efficacement, il est nécessaire de bien connaître l'extrême droite, à la fois dans son évolution des dernières décennies et dans son état actuel, afin d'adapter la riposte antifasciste à la réalité.

D'abord, avec l'arrivée de Marine Le Pen à la présidence du Front national, non seulement la question de la succession de Jean-Marie Le Pen (source de bien des spéculations au début des années 2000) mais par conséquent celle de son avenir ont été réglées : le FN a repris un second souffle, et la fille Le Pen, en le banalisant dans le paysage politique français, semble réussir là où son père avait (volontairement ?) échoué. Cela a été rendu possible d'une part en lui offrant un visage plus conformiste, mais aussi en élargissant son champ d'intervention au-delà des question de sécurité et d'immigration. Cette évolution du FN a signé la mort de l'antifascisme républicain, qui avait tout misé sur la mise à l'écart du FN, ce qu'on a appelé sa "diabolisation", et amène de nouvelles questions : comment s'opposer à un parti qui soulève de moins en moins d'indignation ?

Comment s'opposer à un parti qui tend à délaisser la pratique militante pour ne plus exister que dans les urnes ou sur Internet ? Comment réagir face à l'offensive frontiste sur des terrains où on ne l'attend pas ?

Ensuite, l'extrême droite radicale s'est elle aussi renouvelée. Les Identitaires, depuis maintenant bientôt dix ans, ont développé de nouvelles pratiques, basées sur la communication et le brouillage des lignes politiques : abandon d'une partie du folklore nationaliste traditionnel, "coups" médiatiques (soupe au cochon, apéros saucisson), alliances inattendues (Riposte laïque)… L'émergence à l'extrême droite de personnalités médiatiques et issues de la gauche (ou présentées comme telles), comme Dieudonné ou Alain Soral, porteuses d'un discours confus où "l'antimondialisme" sert de cache-sexe à l'antisémitisme, apporte elle aussi son lot de questions pour les antifascistes, et impose de repenser la lutte contre l'extrême droite, qui ne peut plus se contenter d'agiter le spectre du fascisme et du nazisme, et oblige à prendre en compte une certaine "modernité" d'une partie de l'extrême droite actuelle.

Enfin, ces dernières années, les agressions perpétrées par de groupuscules nationalistes violents se sont multipliées. En dépit d'une absence de discours politique lisible, leur vitalité (au moins un groupe nouveau apparaît chaque année) et leur structuration autour d'une des figures du milieu nationaliste radical des années 1980, Serge "Batskin" Ayoub, doit non seulement nous inquiéter, mais aussi nous interroger : comment expliquer le succès (relatif) de ce mouvement dans les petites villes et en milieu rural ? Comment organiser l'autodéfense antifasciste et rompre avec la logique de peur sur laquelle ces groupes prospèrent ?


Samedi 3 mars 2012 à 18h30 au Centre Ascaso Durruti, 6 rue Henri René, 34 Montpellier.



"Soutien au peuple grec"

présenté par Yanis Youlontas, philosophe, poète, Franco-Grec.

Son dernier ouvrage est « Paroles de Murs Athéniens » qui est le reflet de 3 ans de reportage aux cotés des insurgées et révoltés grecs. Il a écrit entre autre un article dans le Monde, plusieurs articles dans Politis, émissions de Radio, débat – Libération avec l’ex-situationniste Raoul Vaneigem …

Jeudi 15 mars 2012 à 20h30 au Centre Ascaso Durruti, 6 rue Henri René, 34 Montpellier.



"Nestor Makhno, paysan d'Ukraine" d'Hélène Chatelain

" Anarchiste et communiste ", une conjonction de deux termes impensable en Union soviétique. Pourtant, c'est bien ce que Nestor Makhno revendiqua au début du siècle. Entre 1917 et 1921, la bourgade de Gouliaï Polié, à l'Est de l'Ukraine, fut le centre d'un mouvement révolutionnaire paysan qui lutta d'abord contre les occupants austro-hongrois (après la signature du Brest-Litovsk), contre les Blancs puis contre l'armée Rouge commandée par Trotsky, avec laquelle il s'était précédemment allié. La figure emblématique de ce mouvement était Nestor Makhno, né à Goulaï Polie, mort en exil en France"

Sur un rythme haletant, Hélène Châtelain reconstitue sa vie à partir de ses écrits, de films de propagande soviétique, de réactions d'ouvriers aujourd'hui et de la mémoire qu'il a laissée dans le cœur des siens à Gouliaï Polié, à l'Est de l'Ukraine. Film de 60 mn (1996)

Vendredi 23 mars 2012 à 20h30 au Centre Ascaso Durruti, 6 rue Henri René, 34 Montpellier.



"Libres. De quelle liberté?"

La revue "Réfractions" n°27.

présenté par Jean Jacques Gandini.

L'adage libéral selon lequel ma liberté s'arrête où commence celle des autres, ce qui permet surtout de nuire aux autres, a été considéré par Bakounine, pour qui au contraires plus les autres sont libres plus je suis libre aussi, comme l'origine du besoin d'Etat et de codes juridiques, c'est à dire de tout ce qui maintient les individus asservis et les empêche d'être vraiment libres. En même temps on ne peut réfléchir à la liberté sans aborder la question de savoir si nous sommes libres de nos actions ou si nous sommes inconsciemment déterminés par une nécessité naturelle ou culturelle.
Au travers des aspects sociaux, historiques et politiques de la liberté développés dans les différents articles, la conception qui s'en dégage en fait une résultante d 'une expérience et d'une construction communes :elle est fondée sur l'autonomie, la critique de la représentation et du principe majoritaire. En prise également avec l'actualité, ce numéro s'interroge sur les mouvements sociaux en cours dans les paysarabes à travers le prisme du "soulèvement" du peuple tunisien contre la dictature de Ben Ali.

Jeudi 29 mars 2012 à 20h30 au Centre Ascaso Durruti, 6 rue Henri René, 34 Montpellier.